• - L'avenir des éleveurs ...

     Un article à lire ....

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    Ils sont de plus en plus nombreux à se laisser séduire par la culture des céréales, plus rentable et demandant moins de travail. Une vraie menace pour le tissu industriel de l'Ouest.

    Portés par des marchés euphoriques, les céréaliers ont le moral au plus haut quand les éleveurs broient du noir. Partout dans le monde, au Brésil et même dans la pampa argentine, la charrue bouscule les troupeaux et sème le trouble.

    Diffus, le mal-être a longtemps peiné à s'exprimer en France. La publication des comptes 2011 de l'agriculture a servi de détonateur. L'an dernier, le revenu d'un céréalier a été de 75 000 € contre 15 000 € pour un éleveur de viande bovine. Le marché des céréales est devenu celui de la poule aux oeufs d'or. S'y ajoutent des aides européennes plus élevées. Difficile d'y résister. Et l'Ouest, l'un des grands bastions de l'élevage en Europe, est en première ligne.

    « Nous sommes à un point de rupture, s'inquiète Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine. Tout le pourtour du Massif Central est touché par cette poussée des céréales : la Nièvre, l'Allier, la Dordogne. La viande, c'est 365 jours par an de travail quand cinq heures suffisent pour un hectare de céréales. » Dit autrement, trois mois de travail suffisent pour faire tourner une exploitation céréalière d'une centaine d'hectares. « Plus besoin d'être sur place. Ceux de la Beauce habitent déjà Paris. »

    Plusieurs centaines d'éleveurs arrêtent chaque année en France : 1 000 en viande bovine l'an dernier et 4 000 dans le secteur laitier. Le renouvellement des générations est à la peine en aviculture.

    « Les céréales nécessitent moins d'employés. Elles libèrent aussi du temps pour des jeunes désireux de bénéficier d'un peu de temps libre avec leurs familles », analyse Pierre Chevalier. Une révolution silencieuse qui menace directement toute une filière : celle de l'abattage.

    Abattoirs en danger

    Dans l'Ouest, le front des céréales progresse par la Sarthe. Avec le risque de déstabiliser l'industrie agroalimentaire. Rien que les abattoirs emploient 27 000 salariés. L'un d'entre eux pourrait fermer en Bretagne dans la filière porcine. Un autre serait menacé pour la viande bovine dans les Pays de la Loire.

    Au moment même où les éleveurs semblent perdre pied, la tendance à la consommation de viande est pourtant positive sur les marchés mondiaux. De nouveaux marchés émergent. « Nous sommes de nouveau compétitifs sur l'ensemble du bassin méditerranéen, y compris par rapport à la viande brésilienne, se réjouit Pierre Chevalier. Mais il faut bouger et vite. »

    Reconstruire une économie de l'élevage ? Pas si simple. Car ce mal-être parcourt l'ensemble des filières d'élevage et pas seulement la viande bovine. Sonnés par les crises sanitaires (vache folle, grippe aviaire), sommés de s'expliquer sur leurs conduites professionnelles, certains lâchent prise. « J'adore mes vaches. Mais qui parle aujourd'hui du bien-être des éleveurs », soupire Christian Hascoët, éleveur laitier dans le Finistère.

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