• Voici un article sur la revitalisation des territoires ruraux et les activités économiques défaillantes. Il est bon de rappeler que les espaces et les coins isolés sont souvent des terres oubliés et sans défense devant les politiques locales et gouvernementales.

    Il est bon de soutenir et de proposer des initiatives pertinentes et dynamiques.

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    Après un an de travail dans le cadre de la mission d'information parlementaire sur les Zones de Revitalisation Rurale (ZRR), le député de Haute-Loire Jean-Pierre Vigier doit rencontrer ce mardi 14 octobre la Ministre du logement, de l'égalité des territoires et de la ruralité Sylvia Pinel pour lui faire part de ses propositions.

    Soutenir le développement des territoires ruraux fragiles économiquement et socialement, par le biais notamment de dispositifs d’exonérations fiscales et sociales, tel était l’objectif de la création, en 1995, des Zones de Revitalisation Rurale (ZRR). Le zonage alors établi s’était appuyé sur certains critères démographiques, socio-économiques et institutionnels que le député de Haute-Loire Jean-Pierre Vigier juge aujourd’hui « inadaptés aux problématiques des territoires ruraux ».

     

    Un an de travail

     

    Missionné par l’Assemblé Nationale à l’automne 2013 pour évaluer l’efficacité du dispositif, ce dernier devait en effet présenter ce mardi 14 octobre, aux côté du député PS du Cantal Alain Calmette, à la Ministre du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité Sylvia Pinel, les conclusions d’un travail de près d’un an qui a mené les deux Auvergnats à auditionner une soixantaine d’experts, d’élus locaux et d’acteurs du monde rural, proposant à la clé un certain nombre de réformes du dispositif.

     

    De nouveaux critères d’éligibilité

     

    « Les ZRR concernent aujourd’hui les 6 millions d’habitants  de quelques 14 691 communes », explique Jean-Pierre Vigier. « Or, près de 10% d’entre elles sont considérées comme urbaines… Ce sont autant d’aides qui ne bénéficient pas directement aux communes rurales les plus fragiles ». Et les deux députés de proposer alors des critères de classement en ZRR « plus pertinents », fondés sur une « nouvelle approche inter-communale ».

     

    Les plus grandes villes exclues des calculs

     

    Seraient ainsi zonées toutes les communes d’un EPCI (établissement public de coopération intercommunale, tel que communauté de communes ou communauté d’agglomération) dont le nombre d’habitants moyen serait inférieur à 58 au km2, étant exclu de ce calcul les villes de plus de 10 000 habitants et les communes de plus de 2 500 habitants contigües à ces dernières. Seraient également zonées les communes d’’un EPCI dont les habitants ont des revenus moyens inférieurs au revenu médian national, soit 19 120 €.

     

    Des communes de Haute-Loire concernées ?

     

    « Nous n’en sommes qu’au stade des simulations, mais certaines communes de Haute-Loire, aujourd’hui hors-ZRR, pourraient être zonées grâce à ces nouveaux critères », estime Jean-Pierre Vigier. Et bénéficier ainsi des dispositifs d’exonérations sociales et fiscale propres aux ZRR, ainsi que des mesures de solidarité financière que les deux députés entendent bien renforcer, avec notamment l’instauration d’un fonds unique de revitalisation rurale dont l’enveloppe pourrait s’élever à 1 Milliard d’euros.

     

    Un assouplissement des normes

     

    Autre point visant à rendre plus attractives les ZRR sur lequel insiste Jean-Pierre Vigier, l’adaptation de certaines normes aux réalités locales. « Pourquoi par exemple les normes de sécurité concernant un grand hôtel à Paris devraient-elles être les mêmes qu’un petit hôtel en zone rurale, où les coûts engendrés sont particulièrement élevés ? », se demande ce dernier, qui propose enfin que le dispositif dans son ensemble soit mieux animé et évalué.

     

    Vigier veut défendre la ruralité

     

    Entendant bien obtenir  une oreille attentive au plus haut niveau, pour les propositions concernant les ZRR comme pour celle, plus personnelle, de la nécessité de créer un ministère dédié à la ruralité, Jean-Pierre Vigier  se veut  plus que jamais défenseur d’un monde rural qu’il aime à définir comme « 20% de la population sur 80% du territoire ». Et de conclure, ambitieux : « Si le gouvernement veut vraiment œuvrer pour la ruralité, il adoptera l’ensemble de nos propositions ».

     

     

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  • En se promenant dans les communes défavorisées et en manque de commerces, les habitants doivent savoir que les activités économiques n'attirent pas les jeunes diplômés. Pourtant les exemples existent mais dans nos communes éloignées et perdues, les initiatives restent rares.

    mais que faut-il faire alors ?

    J'aimerais espérer que les acteurs locaux souhaitent redynamiser les activités et également les emplois. Une commune en plein essor et en situation de baisse du chômage est une commune source d'avenir.

    Alors continuons dans cette voie ....

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  • Le Conservatoire du littoral a décidé de rénover le plus vieux phare breton : le phare du Stiff sur l'île d'Ouessant.Ce bâtiment est le plus vieux phare de Bretagne, érigé en 1699. L'édifice a souffert des affres du temps et des conditions météorologiques. L'eau s'infiltre et les murs suintent, des menuiseries sont rongées.

     

     Il était temps de remettre en état ce phare ....

     

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  •  Le projet de construire une centrale à gaz dans le finistère est aujourd'hui est aujourd'hui source de polémiques et d'interrogations équivoques. J'aime à rappeler que la consommation énergétique de la région Bretagne est déficitaire chaque hiver. Ce projet est une bouée de sauvetage dans la gestion énérgétique des bretons du bout du monde.

    Forcément les défenseurs écologiques et de l'environnement conteste ce projet estimant qu'il va à l'encontre de leurs idéaux. Mais, refuser un tel atout dans une région en difficulté es un droit peu défendable. Les locaux peuvent user de l'avis que leur indépendance énergétique est une préoccupation non négligeable.

    POur se faire une idée plus précise voici 2 artices récents sur le sujet, ...

     

     

     

     et celui qui suit est un conflit ouvert entre les détracteurs et les autres ...

     

     

    Qu'en pensez vous ?

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  • Le hasard fait parfois bien les choses. Alors qu’hier, à Poitiers, l’un des gros morceaux de la commission permanente était constitué par le dossier de l’apprentissage, c’est sur le même sujet que la présidente de Région s’est illustrée, le week-end dernier.

    En effet, par le biais d’un tweet - décidément, les compagnes de François Hollande, passée ou actuelle, adorent les réseaux sociaux -, Ségolène Royal a sèchement remis à sa place son vieil ennemi Vincent Peillon, lequel venait de lancer l’idée de la fin de l’apprentissage dès 14 ans. « Regrettable suppression du droit pour les jeunes de 14 à 15 ans de se former par alternance. Idéologie dépassée, vue la gravité de l’échec scolaire », avait-elle écrit.

     

    Et de s’empresser de remettre le couvert, hier, avant la séance publique, le débat prenant de l’ampleur. Pensez donc : notre présidente-banquière-formatrice en chef venait de recevoir le soutien inespéré de… Nadine Morano, la vraie, l’unique !

    Mme Royal a donc expliqué à nouveau tout le mal qu’elle pensait de cette initiative, dénonçant le peu de cas fait du travail réalisé sur les territoires où, là, « c’est concret, efficace », où ça découle du « bon sens » et « porte ses fruits ». Et de craindre que cette mesure ne fasse naître « désespérance, désœuvrement et ensuite délinquance » chez tous les jeunes en échec scolaire.

    « Le gouvernement n’a pas réfléchi », a-t-elle asséné, refusant d’imaginer une seconde que sa prise de position puisse mettre ses amis dans l’embarras. « Au contraire, je rends service au gouvernement », a-t-elle dit, modeste.

    Un rang de leader

    Un peu plus tard, en séance, elle s’est faite le chantre de ce type de formation (« Encourageons l’innovation pédagogique. Être apprenti, ce n’est pas une sous-formation », a-t-elle estimé), qui concerne près de 15 000 jeunes en région, lesquels ont le choix entre 300 métiers. La dépense de 98 millions pour 2012 a été avancée pour l’apprentissage, si tout est englobé : le fonctionnement des 25 centres de formation, les aides individuelles, celles allouées aux employeurs, la rénovation des équipements, etc.

    Un choix politique mené depuis près de dix ans, qui fait de Poitou-Charentes la première région de France en nombre d’apprentis par rapport à sa population active. Avec de vraies réussites, puisque le nombre de ruptures des contrats d’apprentissage a été divisé par deux après la mise en place des conseils-tuteurs. Bref, si l’on en croit la majorité régionale, la France d’en haut peut continuer à piocher les bonnes idées chez le héraut… de l’apprentissage.

    À noter que lorsque Mme Marendat (opposition) a qualifié les volontés de Peillon de « terribles et dramatiques », Mme Royal a répondu : « Il n’y a rien de dramatique. Ce n’est qu’en première lecture. » On en déduira que, bien que n’étant pas députée, la présidente va tout faire pour agir à l’Assemblée.

    « Du neuf avec du vieux »

    Comme à l’ordinaire, hier, dans l’hémicycle, on est passé d’un sujet à l’autre avec, souvent, le sentiment d’entendre la même chanson interprétée avec une orchestration différente. Philippe Raby, qu’on imagine toujours en ecclésiastique onctueux faisant la leçon à ses ouailles ignorantes - Ségolène Royal l’a moqué en pointant sa « parole condescendante » - ne dit pourtant pas que des bêtises.

    Et quand il s’est agi de parler du chèque d’accompagnement à la relocalisation d’un montant de 5 000 euros afin d’appuyer les entreprises souhaitant revenir produire dans nos vertes vallées, il s’est carrément demandé si la majorité régionale n’était pas à court d’idées. « Vous donnez l’impression de faire sans cesse du neuf avec du vieux », s’est-il exclamé, indiquant, étant l’un des rares dans l’assemblée à avoir dirigé une entreprise, que la somme allouée ne couvrait même pas les frais d’une PME désireuse de participer à une foire ou à un salon international.

    Le débat s’est emporté, Mme Royal regrettant que son adversaire manque de « rigueur intellectuelle ». Ce à quoi ce dernier, sans doute persuadé qu’il prêchait dans le désert, a marmonné entre ses dents : « Vous n’avez pas conscience des réalités. » L’espace d’un instant, on a alors touché du doigt le fossé séparant trop souvent l’univers politique - qu’il soit de droite ou de gauche - de celui de l’entreprise.

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  • Et si un jour, la région Bretagne fusionnait avec nos amis "ennemis" de Loire Atlantique ?

    Qu'en pensez vous ?

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    Et si la région Bretagne et les départements bretons devenaient une seule et même collectivité ?

    Les Alsaciens vont se prononcer sur la question par référendum le 7 avril
    L'agglomération de Lyon et le département du Rhône vont aussi dans cette direction ; une réflexion est engagée aussi pour le Grand Paris.

    Tout cela donne des idées au politologue Romain Pasquier, directeur de recherches et prof à Sciences Po à Rennes. Pour lui, le projet de loi de décentralisation de Marylise lebranchu ne va pas assez loin ; projet jugé inconsistant et qui n'apportera aucune réponse intsitutionelle aux defis economiques et sociaux que doit relever la Bretagne.

    A deux jours d'une session extraordinaire du conseil régional de Bretagne consacrée à l'acte 3 de  décentralisation, Romain Pasquier sur France Bleu demande aux élus de vraiment s'intéresser à l'avenir institutionnel de la Bretagne.

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  • Et oui, les énergies renouvelables sont toujours dans l'actualité. Les conventions de partenariat entre les entreprises et les services publics sont bénéfiques pour les territoires ruraux et les espaces déficitaires en ressources énergétiques.

    Il est bon de croire que l'avenir passe par un développement des ressources territoriales et écologiques.

    Alors espérons vivre dans un monde propre et sans contraintes.

    Ceci fait également référence à la région Méné dans les Côtes d'Armor.

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    Lutter contre la précarité énergétique et accélérer le développement des énergies renouvelables : c’est l’objectif de la convention signée aujourd’hui entre Martin Malvy et Patrick Corbin, directeur Sud-Ouest de GrDF alors que se tenaient à Toulouse les 1res rencontres dédiées à la filière biogaz en Midi-Pyrénées.

    Midi-Pyrénées possède un fort potentiel de développement d’unités de méthanisation de par l’importance de son secteur agricole et agroalimentaire. En effet, pour rappel, le biométhane (qui compose le biogaz, ou gaz naturel) est obtenu grâce à la fermentation de déchets organiques (la méthanisation). C’est une énergie propre dont les avantages sont évidents : "c’est écologique, car le procédé utilise des déchets organiques (issus de l’agriculture ou de l’industrie agroalimentaire), et c’est économique car cela évite des frais de mise en décharge", expose Thierry Gless, directeur territoires et développement à GrDF Sud-Ouest. Malgré les bénéfices de la méthanisation, Midi-Pyrénées compte à ce jour seulement 17 installations biogaz. "Une installation biogaz est un projet complexe, nécessitant un montage relativement long (étude de faisabilité, étude de projet, consultation des entreprises, construction, mise en exploitation, etc.) de l’ordre de 3 à 4 années", explique l’ARPE, l’agence régionale du développement durable. "D'après nos estimations, le potentiel de production du biogaz en Midi-Pyrénées pourrait atteindre jusqu’à 2200 GWh par an en Midi-Pyrénées, soit l’équivalent d’1/4 de la consommation de gaz (résidentiel et tertiaire). Et si ce potentiel était utilisé, cela permettrait d’éviter l’utilisation de 200 millions de litres de fuel, tout en créant au moins 1 000 emplois directs. Partant de ce constat, 16 zones ont été identifiées pour le développement de démarches collectives-territoriales" a déclaré Martin Malvy.



    Structurer la filière biogaz
     

     

    C’est pour organiser la filière et accélérer le développement des énergies vertes que la Région et GrDF ont signé une convention sur 3 ans. Elle engage la collectivité à répertorier les endroits les plus propices à l’installation d’une unité de méthanisation, et l’entreprise à vérifier la qualité du gaz produit et sa possible injection dans les réseaux existants. "Il est nécessaire de donner plus de visibilité à la filière pour qu’elle soit viable", considère Thierry Gless. Selon le directeur territoires et développement à GrDF Sud-Ouest, "GrDF n’a aucun intérêt économique dans ce projet mais nous sommes une entreprise française. Il est important pour nous que du gaz français soit distribué par nos réseaux plutôt que du gaz importé." Par ailleurs, la production de biogaz en France permet de lutter contre l’incertitude sur les prix. Et les initiatives se multiplient selon l’ARPE : "22 opérations ont été financées et 75 sont en cours d’étude". Dans le cadre de son plan Midi-Pyrénées Energies 2011-2020, doté de 300 M€, la Région Midi-Pyrénées a lancé un dispositif « Biogaz 2011-2014 », afin d’identifier et de soutenir des projets durables et de qualité autour de la méthanisation.

     

    Lutter contre la précarité énergétique
     

     

    La convention signée entre la Région et GrDF comprend un autre volet, portant sur la lutte contre la précarité énergétique. De son côté, la Région poursuit l’opération « éco-chèque logement » qui doit permettre de réhabiliter 70.000 logements en 10 ans. À ce jour, 1.548 éco-chèques ont été attribués représentant un budget de plus de 2,3 M€. GrDF pour sa part s’engage à proposer l’éco-chèque à ses clients, "ainsi que des solutions intéressantes de financement pour le remplacement des chaudières par exemple", explique Thierry Gless. Pour le directeur territoires et développement à GrDF Sud-Ouest, se chauffer au gaz reste une bonne affaire, malgré l’augmentation prévue du prix de cette énergie : "pour une maison de 100m2 chauffée au gaz, une famille de 4 personnes va dépenser 1.050€ par an. Il faut compter 1.500€ pour une maison chauffée à l’électricité ou au fioul", selon le spécialiste qui cite les chiffres du ministère de l’Écologie et du développement durable.

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  • En ces temps de crise financière, où l’on parle "rigueur" et "austérité", "dette publique qu’il faut réduire", où il faut "rassurer les marchés », des collectivités locales et des habitants de communes n’hésitent pas, dans un élan démocratique, à se réapproprier la complexe question financière. Comment ? En lançant, dans le champ de l’Economie sociale et solidaire, des expériences alternatives. Convaincus qu’une « autre finance est possible ».

    Les monnaies officielles, « de facilitateur d’échanges, sont devenues une fin en soi », explique Patrick Viveret, philosophe et ancien conseiller maître à la Cour des comptes. Elles sont « un objet d’accumulation, un vecteur d’appropriation de la richesse au détriment du lien social et de l’intérêt collectif ».
    Par leur utilisation spéculative, elles se sont globalement déconnectées de leur usage initial. Pour preuve, notamment, ce chiffre : 97 % des transactions en monnaies « officielles » circulent dans les sphères spéculatives et seulement 3 % dans l’économie réelle.

    Monnaies complémentaires à l’euro, pas alternatives - Pour lutter contre ces dérives, des habitants de plusieurs communes de France ont créé des devises indexées à l’euro. C’est ainsi qu’après l’Abeille, première monnaie locale à voir le jour dans la commune de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) en janvier 2010, six autres projets se sont concrétisés, grâce à des initiatives populaires, et une vingtaine de projets sont en cours d’élaboration.
    Un mouvement non seulement local, mais aussi global, puisque l’on recenserait à travers le monde environ 5 000 monnaies locales qui circulent de façon complémentaire aux monnaies officielles. A noter qu’il serait plus exact de parler de « renouveau » : les monnaies locales complémentaires étaient déjà en cours à l’époque des Pharaons, entre 3 000 et 1 000 avant JC ; avant de gagner l’Europe au Moyen Age, autre grande période de prospérité.
    Puis elles sont réapparues suite à la grande crise de 1929, notamment en Allemagne et en Autriche, ainsi qu’en Suisse, en 1934, année de création du WIR qui est toujours en circulation.

    Les monnaies locales permettent de réaliser des échanges contre des biens ou des services proposés sur un territoire délimité. Et ce, entre des utilisateurs et des prestataires membres d’un réseau, qui s’engagent à respecter un ensemble de valeurs sociales et éthiques. Les objectifs sont multiples, parmi lesquels : faire de l’éducation populaire en permettant aux citoyens de se réapproprier les questions d’argent.

    Ancrage territorial - Autres ambitions : redynamiser l’économie locale en favorisant l’ancrage territorial puisque les transactions en monnaies locales, elles, « voyagent » à 100 % dans l’économie réelle. Créer de la cohésion sociale en soudant une communauté sociale autour d’un système d’échange commun. Ou encore, défendre une certaine éthique dans une logique d’économie sociale et solidaire (ESS), en conformité avec un développement humain soutenable, puisque les monnaies locales sont dédiées à l’achat de biens et de services proposés par des prestataires signataires d’une charte.
    Un document qui les encourage, comme c’est le cas par exemple à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, dans laquelle circule « la mesure », à participer à la vie locale, intégrer la dimension écologique, contribuer à une société plus décente et prendre en compte l’humain et le citoyen via des relations conviviales ou une organisation démocratique. En résumé, faire des citoyens des « consomm’acteurs ».

    Face à ces initiatives ascendantes, les collectivités territoriales ne sont pas en reste. Soucieuses de favoriser les activités ou les échanges qui participent de logiques d’utilités écologiques et sociales, elles aussi se lancent dans des expériences alternatives.
    C’est ainsi que, dès 2006, selon le concept de Patrick Viveret, ancien conseiller référendaire à la Cour des Comptes et philosophe, trois conseils régionaux (Bretagne, Ile-de-France et Nord-Pas-de-Calais), avec l’appui de poids lourds de l’ESS (Chèques Déjeuners, Crédit coopératif, MAIF et MACIF), ont testé le SOL.
    Une monnaie solidaire, ni parallèle, ni alternative à l’euro, mais un moyen complémentaire d’échanges qui fonctionne comme une carte de fidélité et permet de comptabiliser des échanges autres qu’uniquement marchands. L’objectif étant de fonder une communauté de valeurs à côté des circuits monétaires traditionnels.

    Quelque peu endormie, cette expérimentation s’est réveillée grâce à la ville de Toulouse qui, au printemps 2011, a lancé – et avec succès – le SOL-Violette.

    Echanger autre chose que de la monnaie - Parallèlement aux monnaies locales, les initiatives prenant comme unité de compte des échanges, non pas l’argent, mais le temps, se multiplient. En témoigne le foisonnement des Systèmes d’échanges local. Depuis 1994, année de fondation du premier SEL en France, on en recense aujourd’hui 450. Objectif : remettre de l’humain au cœur de l’échange de biens, de services ou de savoirs suivant un principe de réciprocité globale.

    En témoigne également l’ouverture, cet automne, de deux Accorderies, à Paris et Chambéry, à l’initiative de la Fondation Macif et avec le soutien financier de collectivités locales.
    Ce système, très populaire au Québec, a pour ambition de lutter contre la pauvreté et l’exclusion en permettant aux adhérents de s’ouvrir aux autres et d’améliorer leurs conditions de vie via l’échange, non pas d’argent ou de biens, mais de temps passé à se rendre service.

    Autant d’expériences qui s’inscrivent dans une perspective de solidarité, d’utilité écologique et sociale. Et non marchande.
    Derrière ces initiatives se pose, in fine, la question de nos indicateurs de richesse, quand sa représentation se réduit à la monnaie à laquelle on attribue de la valeur. Comment, alors, sortir des effets pervers du PIB, ainsi que s’interrogeait Nicolas Sarkozy en février 2008 en demandant au prix Nobel d’économie Jospeh Stiglitz, de proposer de nouveaux outils de mesure de la performance d’un pays  ? Cet indicateur ne s’intéresse pas, en effet, à la nature des activités dans le calcul de nos richesses, mais uniquement au fait de savoir si elle génère un flux monétaire… Ce qui est nettement insuffisant pour traiter de questions fondamentales, qu’elles soient d’ordre social, sanitaire ou écologique, tant pour les Etats que les collectivités locales.

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