• - L'avenir du Groupe DOUX se dessine

    Nouvel épisode DOUX


    Les syndicats du volailler Doux ont dénoncé, jeudi, la pauvreté du plan de sauvegarde de l'emploi prévu par la direction, lors d'un comité central d'entreprise (CCE) au siège de Châteaulin (Finistère), et ils ont refusé de se prononcer sur les offres de reprise du pôle frais.

     

    Le CCE devait se prononcer, jeudi matin, sur le rapport des administrateurs judiciaires sur les offres de reprise de ce pôle déficitaire qui emploie quelque 1.700 personnes, avant de se pencher l'après-midi sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Mais, face à un manque d'information et de transparence sur les offres de reprise, les syndicats ont été unanimes : « nous avons refusé de nous prononcer sur les offres car elles ne sont pas suffisamment étoffées sur le plan social », a affirmé, en fin d'après-midi, Jean-Luc Guillard, délégué central CFDT.

     

    Les candidats à la reprise - cinq offres ont été déposées le 10 août par les groupes Duc, Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol), Axéréal, LDC et Tallec auprès du tribunal de commerce de Quimper, menaçant plus d'un millier d'emplois - ont jusqu'au 31 août pour présenter des offres améliorées. Les syndicats ont indiqué qu'ils se prononceraient lors d'un nouveau CCE prévu le 4 septembre.

     

    Le lendemain, le 5 septembre, le tribunal doit statuer sur les offres de reprise. La validité d'une sixième offre de reprise du site de Graincourt (Pas-de-Calais), déposée pour le compte d'une société iranienne mais jugée irrecevable juridiquement par les administrateurs, est également à l'étude. Doux frais avait été placé en liquidation judiciaire, le 1er août, avec poursuite d'activité jusqu'au 10 septembre.

     

    Les syndicats ont bataillé jeudi sur le PSE, que Jean-Luc Guillard a dénoncé comme un « PSE de pauvre ». « On a passé toute la matinée à faire en sorte que la direction de Doux respecte son engagement du 26 juillet d'affecter deux millions d'euros au PSE », a expliqué Raymond Gouiffès, délégué central CGT. Les syndicats dénoncent un « tour de passe-passe » de la direction car les deux millions d'euros en question ont en fait été placés sur un compte sous séquestre, comme garantie pour le paiement des salaires, selon eux. Finalement, après quatre heures de discussion jeudi matin, la direction a accepté d'affecter les deux millions d'euros promis au PSE en plus des deux millions placés sous séquestre, ont-ils indiqué.

     

    De son côté, le gouvernement essaie de pousser les repreneurs à faire mieux. « Il n'y aura pas d'argent public sans un volet industriel fort et sans un volet social consistant », a ainsi affirmé le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot. Des rencontres, initialement prévues jeudi entre M. Garot, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et les candidats à la reprise, auront finalement lieu la semaine prochaine, avec l'objectif d'« améliorer les offres qui ont été déposées ».

     

    M. Guillard, pour la CFDT, a jugé ces efforts gouvernementaux opportuns : « il vaut mieux aider les repreneurs plutôt que de payer les gens au Pôle emploi, c'est plus cohérent ». « Si le gouvernement peut mettre un peu d'argent sur les sites pour aider les repreneurs, ce sera bien, parce que, sur certains sites, il y a beaucoup de frais, des mises aux normes par exemple », a-t-il ajouté.

     

    Pour les autres activités de Doux (export et produits élaborés), le tribunal a prolongé la période d'observation jusqu'au 30 novembre. Le groupe emploie au total quelque 3.400 salariés.

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