Les nouveaux modes de consommation font leur entrée dans le monde agricole avec le début du drive fermier. Après les Mc Donald's et les bornes de lait, voici les produits fermiers servis aux conducteurs de véhicue ...

La principale interrogation concerne l'intérêt que les consommateurs éventuels vont trouver dans ce nouveau mode de distribution. Faut-il croire que le secteur agricole doive passer par cette révolution et par cette valorisation de ces produits.

Alors aidons les et arrêtons nous aux distributeurs ...

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Le 19 octobre 2012, 200 produits fermiers 100 % girondins seront proposés sur le site internet du tout premier drive fermier (service au volant). Ce circuit court d’un nouveau genre consiste, pour le consommateur, à passer commande sur internet puis à venir enlever ses achats en voiture, en moins de 3 minutes.

« Les circuits courts ne sont pas un phénomène de mode. Cela fait quinze ans que nous sommes attachés à ce concept à travers les marques Bienvenue à la ferme et Le marché des producteurs de pays. Cette fois, avec le drive, nous nous appuyons sur l’e-commerce », explique Bernard Artigue, président de la chambre d’agriculture de la Gironde.

Vingt producteurs, dont six viticulteurs, ont adhéré à ce premier drive fermier. Parmi eux, le château Courtade-Dubuc, une propriété familiale de 8 ha en Premières Côtes de Bordeaux qui commercialise 30.000 bouteilles par an.

La viticultrice, Nathalie Daron, explique : « C’est une façon d’élargir notre clientèle, en associant l’achat par internet, la proximité et le contact avec le consommateur. Nous souhaitons favoriser les circuits courts. Depuis quinze ans, nous pratiquons l’œnotourisme à la propriété. Nous avons mis en place un gîte et nous faisons partie du réseau Bienvenue à la ferme. Le prix des vins au drive est le même qu’à la propriété. Chaque producteur peut mettre jusqu’à quinze références. »

Le développement de ce drive a nécessité un investissement de 180.000 euros, dont 100.000 ont été assurés par l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture. Bernard Artigue compte sur la participation sonnante et trébuchante du conseil général de la Gironde, du conseil régional de l’Aquitaine et du Crédit agricole.

Pour le moment, un seul point de retrait fonctionne. Il est situé sur la commune d’Eysines (Gironde), en bordure de rocade, dans les locaux de la Sica maraîchère bordelaise qui va stocker les produits acheminés par les producteurs eux-mêmes. De nouvelles ouvertures sont prévues, une fois passée la phase d’expérimentation de six mois.

Article initialement publié sur Lavigne-mag.fr.