Le prix du lait est aujourd'hui un sujet qui divise - il est bon de croire que le secteur "agriculture" traverse une période délicate et qui sera bien entendu une zone de crise et de refonte possible d'exploitations à taille humine ...

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Après plusieurs semaines de tensions, le Premier ministre était, jeudi soir, sur le point d'obtenir un accord.

Jean-Marc Ayrault tient mordicus à ce qu'un accord soit obtenu entre grandes surfaces, industriels et producteurs de lait. Objectif : permettre aux éleveurs d'obtenir un supplément de prix pour amortir le choc de leurs coûts de production.

L'affaire est discutée depuis des semaines sans qu'un consensus se dégage.

Jeudi soir, le médiateur nommé il y a quelques jours était à deux doigts d'obtenir un compromis sur une base définie par le gouvernement. Le Premier ministre, qui s'est engagé « à prendre des mesures transitoires pour les éleveurs » dimanche, table sur le dispositif suivant : les industriels seraient tenus et obtiendraient le droit de faire passer auprès des grandes surfaces une « hausse technique » de prix équivalent à 2,5 centimes du litre pour le lait de consommation. Ces 2,5 centimes seraient reversés aux éleveurs, comme ils le demandent dès la fin du mois d'avril.

Pour les produits transformés, un coefficient serait défini en fonction de la quantité de lait nécessaire pour produire un fromage, un litre de crème, un kilo de beurre, etc. Ces coefficients, non négociables avec la distribution, indiqueraient quel pourcentage de hausse serait appliqué.

Exemples : pour un pack de seize yaourts, la hausse de prix consommateur serait un peu inférieure à 4 % ; pour des fromages ou de la crème fraîche, on serait à des niveaux un peu inférieurs à 10 %. Là aussi, le surplus dégagé serait reversé aux éleveurs. Cet « accord » serait valable jusqu'à la fin de l'année. Un point d'étape devrait être prévu en septembre pour le cas où la flambée actuelle des prix mondiaux vienne à se répercuter sur le prix français.