• - Les territoires ruraux et les services publics !!!!!

    Un article de Médiapart vient de sortir des presses qui traite des difficultés du monde rural et des lacunes dans les différents services qui sont proposés. Il est bon de croire que ces manques ne seront que temporaires.

    Les communes ne peuvent malheureusement pas les vaincre sans l'aide et le soutien des collectivités locales. les projets d'aménagement durable de nos environnements ne permettront jamais (du moins je le crois) de solutionner les insuffisances des territoires.

    N'oublions pas le monde rural est notre avenir et que par conséquent il faut le préserver et le valoriser !!!!

    rejoignez nous sur la page Préservons nos territoires ruraux !!!!!!


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    Le 13 septembre dernier, la Dépêche du Midi rapporte qu’une partie du personnel du centre hospitalier de Figeac, dans Le Lot, vote la grève illimitée. La raison ? Elle proteste contre l’annonce de douze suppressions de postes prévues dans le cadre d’un plan de retour à l’équilibre.
    L’agence régionale de santé (ARS), qui gère les ressources de l’État au niveau régional, estime cette restructuration nécessaire, l’hôpital dépensant plus qu’il ne rapporte, précise le canard local. Un nouveau coup dur pour le territoire lotois où l’offre publique de soins est déjà fragilisée après la fermeture, en 2009, du service de maternité dans ce même hôpital. Dépendants des dotations de l’État, les petits hôpitaux, comme celui de Figeac, subissent régulièrement des restrictions budgétaires.
    Créées par la loi du 21 juillet 2009 portant sur la réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, les ARS doivent, en théorie, permettre « d’assurer un pilotage unifié de la santé en région, de mieux répondre aux besoins et d’accroître l’efficacité du système », peut-on lire sur le site des agences régionales de santé.

    Mais en quoi supprimer un service de santé, qui plus est sur un territoire rural, répond-t-il aux besoins de la population ? La notion de service public, ( «  activité d’intérêt général prise en charge par une personne publique » selon la définition donnée sur vie-publique.fr ) est sacrifiée au profit d’une logique d’économie, de comptabilité et même de rentabilité.
    Dans des régions comme Midi-Pyrénées, où environ deux tiers de la population vit en milieu rural, où les frais liés aux déplacements sont loin d’être négligeables, la proximité des services publics est un élément indispensable du tissu social et de la lutte contre l’isolement.

    Santé, éducation, poste, justice...

    La santé n’est pas le seul domaine touché par ce raisonnement financier. L’éducation, la justice, la sécurité sociale, tous sont menacés de disparition ou de restructuration. Le phénomène de désertification des services publics n’est pas une chimère. Elle est la conséquence directe de la politique mise en place par l’État depuis une dizaine d’années : non remplacement d’un enseignant sur deux, réforme de la carte judiciaire.
    Depuis le 30 décembre 2010, deux tribunaux de grande instance ont disparu dans le Sud-Ouest : Marmande en Lot-et-Garonne dont les postes fonctionnels ont été transférés à Agen ; Saint-Gaudens en Haute-Garonne qui a fusionné avec celui de Toulouse.
    Même constat dans l’éducation nationale. A Saman, en Haute-Garonne, l’école à classe unique qui accueillait douze élèves, a dû fermer cette rentrée. Elle paie le prix de la politique du non-remplacement des fonctionnaires. En juillet dernier, la ville de Carmaux, dans le Tarn, voyait partir l’inspection de l’Éducation Nationale à Albi, où se concentrent désormais tous les services.
    Cette casse des services publics ne devrait pas s’arrêter de sitôt. Selon le site emploipublic.fr, douze centres Météo France du Sud-ouest auront fermé leurs portes d’ici 2017, au détriment de la qualité de cette prestation utile tant aux particuliers qu’aux entreprises et aux collectivités territoriales.
    L’exemple le plus emblématique reste cependant celui de La Poste. Alors que la loi du 9 février 2010 relative à l’entreprise publique La Poste réaffirme ses quatre missions de service public (service universel du courrier et colis, l’accessibilité bancaire, la contribution à l’aménagement du territoire et la distribution de la presse), les cas de fermetures de bureaux de poste ou de non-remplacement de personnels se multiplient.

    Cet été, dans le Lot-et-Garonne, 18 bureaux, dont 14 en milieu rural, étaient par exemple fermés pour cause de congés non remplacés ou d’affectation du personnels à des bureaux plus importants. Une interruption d’activité qui se justifiait par une baisse de la fréquentation selon la direction, relate le journal Sud Ouest.
    Des situations aberrantes qui mettent à mal la qualité et la continuité de ce service public dans des zones isolées, obligeant les gens à effectuer de longs trajets pour trouver un bureau.
    Aujourd’hui se pose la question de la survie des services publics. A l’heure où les mots « austérité » et « rigueur » sont dans toutes les bouches, le nouveau traité budgétaire européen impose aux Etats de réduire massivement leur dette publique. Les premiers postes impactés seront les services publics qui verront fondre leurs dotations. Les premières populations concernées seront les habitants en milieu rural.
    Les solutions de rechange, tels les RSP (Relais Services Publics), structures d’accueil polyvalentes censées offrir des prestations publiques, ne remplacent en rien la qualité de ces services. L’État propose désormais à ses citoyens un service public au rabais dans des territoires ruraux où son existence est directement menacée.

    « - Les paysans et leur apport historique ...- La revue de presse du lundi 29 Octobre 2012 »
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