• A l'heure où les territoires ruraux s'ouvrent vers les espaces périurbains et se rapprochent des milieux urbains, il est bon de se remémorer quelques aspects essentiels à son développement. Les campagnes françaises essaient de créer des liens vers ces mondes d'expansion et de mélanges culturels.

    Mais, les campagnes rurales veulent profiter des avantages et des caractéristiques du milieu urbain comme les transports, les services publics répandus, les commerces développés et aussi une population multiraciale.

    Alors lisez ces pages ...

     

     

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  • Mais quand, les situations de fermeture d'entreprises et de perte d'emploi vont-elles s'arrêter ? Nous ne pouvons donner une réponse satisfaisante qui fasse plaisir à tout le monde. Une chose est certaine, les politiques veulent nous rassurer face à une période de crise économique nouvelle et sérieuse. Les explications données provoquent davantage de peurs que de joies relatives.

    Nous devons prendre notre mal en mains pour posséder notre avenir et aussi être les seuls acteurs principaux. Alors un peu de joie, le chômage au mois d'octobre vient de baisser, Quel joie et quelle réussite !!!!

    Êtes vous heureux ou inquiet ?

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  • Les lendemains se poursuivent et les angoisses perdurent. Les salariés du secteur agricole breton sont dans des situations très compliquées. Les familles espèrent que les solutions leur garantissent un avenir relativement correct sans difficultés financières trop prononcées. Les syndicats défendent les droits devant un pouvoir entrepreneurial très inflexible. Les manifestations se poursuivent et les salariés ne voient rien venir de manière concrète.

    Une angoisse de plus en plus forte que les politiques semblent regarder d'une manière désinvolte. Rappelons-nous que les salariés du secteur agricole sont indispensables à notre société mais aussi à notre région sans oublier les territoires ruraux isolés.

    Les bonnets rouges sont des témoins privilégiés de cette situation mais aussi les principaux acteurs. Les communes veulent obtenir des réponses aux interrogations que les habitants se posent face à une perte d'emploi de plus en plus présente.

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  •  Récemment un article est paru suite à un reportage diffusé sur TF1 concernant les territoires ruraux, ce reportage montrait que la population rurale comprend et accueille des citadins.

    Il est bon de se rappeler que les communes et les territoires ruraux sont des centres d'accueil et des lieux de mélange de population ancrée sur le territoire. Mais, faut-il alors distinguer les populations rurales des citadins ? ...

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    SOS VILLAGES : Selon l'Insee, 100 000 citadins sauteraient le pas de l'installation à la campagne chaque année. "On observe un renversement de tendance dans un pays qui, ne l'oublions pas, a souffert de l'exode rural", explique Jean-Yves Pineau, Directeur du Collectif Ville-Campagne. Mais qui sont les néo-ruraux? Vers quels types de projets s'orientent-ils?

    Association nationale qui accompagne les personnes désireuses de s'installer à la campagne et les territoires ruraux souhaitant accueillir de nouvelles populations,  le Collectif VILLE-CAMPAGNE mène, depuis sa création en 1999, des réflexions et des actions autour des dynamiques migratoires ville-campagne. A l'occasion de la 4e édition de SOS Villages dans le journal de 13h de TF1, Jean-Yves Pineau, Directeur du Collectif VILLE-CAMPAGNE, a accepté de répondre aux questions de MYTF1News.

     

    MYTF1News. Quelle évolution a connu le phénomène d'installation en milieu rural  ces vingt dernières années ?


    Jean-Yves Pineau, Directeur du Collectif VILLE-CAMPAGNE, association nationale qui accompagne lespersonnes désireuses de s'installer à la campagne ainsi que les territoires ruraux souhaitant accueillir de nouvelles populations. Au début des années 2000, nous n'étions pas nombreux à dire : "attention, le regard change sur les territoires ruraux, il y a des opportunités à saisir". C'est aujourd'hui indéniable. Preuve en est, de plus en plus de personnes veulent s'installer à la campagne. Cette tendance s'est affirmée depuis 1995, 1996 et se poursuit jusqu'à maintenant. Les chiffres le montrent, et ceux de l'INSEE notamment. Trois cantons sur quatre connaissent actuellement un accroissement démographique. Et près de  100 000 personnes arrivent en territoire rural chaque année. On observe un renversement de tendance dans un pays qui, ne l'oublions pas, a longtemps souffert de l'exode rural.


    MYTF1News. Comment expliquer cette inversion de tendance ?


    J-Y. P. Lorsque nous rencontrons les candidats à l'installation, ils nous expliquent en grande majorité que leur décision de quitter la ville pour la campagne est un choix. Bien souvent, ce dernier est guidé par une volonté d'améliorer sa qualité de vie à travers un changement du cadre de vie. C'est aussi souvent l'occasion pour ces néo-ruraux d'acquérir du foncier et de retrouver une certaine maitrise de leur vie. Mais à côté de cette recherche d'une meilleure qualité de vie, il y a aussi de vraies opportunités dans les territoires ruraux.



    MYTF1News. Justement quelles sont-elles ? Par ailleurs, un profil type se dégage-t-il parmi les néo-ruraux qu'accompagne le collectif ?


    J-Y. P. En première intention, les porteurs de projets s'orientent souvent vers une activité liée au tourisme. En général, il y a un cheminement car cela nécessite un capital de départ important et ce n'est pas forcément toujours rentable. En termes de commerces, ils sont nombreux à vouloir créer ou reprendre un multiservice ou un café culturel.

    Dans l'ensemble, les néo-ruraux sont plutôt jeunes, entre 30 et 45 ans, en couple avec de jeunes enfants. En outre, bien qu'il s'agisse d'un signal faible, on note depuis quelques années un rajeunissement des candidats à l'installation en milieu rural et l'on accompagne davantage de familles monoparentales.

     


    MYTF1News. Que leur conseillez-vous avant de se lancer dans la reprise d'une activité à la campagne ?


    J-Y. P. De bien réfléchir à leur projet tant en termes de compétences professionnelles, qu'en termes d'adéquation avec leur projet de vie. Nous leur recommandons également de s'attarder sur le choix du territoire : il n'y pas une campagne, mais plein.

    Bien connaitre le commerce ne suffit pas pour le reprendre, il faut bien connaitre son environnement et donc élargir le projet de reprise aux règles de mode de vie et de consommation pour recontextualiser. En cela, le vrai souci consiste à créer de la familiarité avec le territoire qui nous accueille.

    Par ailleurs, être entrepreneur aujourd'hui, ou être commerçant, ça ne se décrète pas. Il y a un vrai tuilage à prévoir entre le cédant et le repreneur. Evidemment d'un point de vue clientèle mais aussi concernant les outils, le savoir-faire, le réseau, etc. Le cédant cède son outil et ne voit pas toujours l'intérêt et la nécessité de le faire évoluer. Or, reprendre un commerce aujourd'hui c'est le recréer. Je pense notamment à l'outil numérique, dont ne disposaient pas auparavant les commerçants, qu'il faut aujourd'hui faire évoluer au bénéfice de ces commerces en milieu rural.

     

    MYTF1News. En quoi le Collectif VILLE-CAMPAGNE peut-il aider les néo-ruraux, qui plus est porteurs de projets ?


    J-Y. P. Nous faisons en sorte d'aider les personnes qui souhaitent s'installer à la campagne à être sur le bon chemin dès le démarrage de leur projet, de façon à rendre solide leur parcours. A travers une permanence téléphonique, des sessions d'information et un portail d'installation en milieu rural, nous offrons à ces personnes, qui n'ont pas forcément toujours de lieu pour les accueillir, une diversité de services unique en France... et en Europe.

    Notre second objectif vise à travailler avec les territoires qui souhaitent maintenir ou accueillir de nouvelles populations afin qu'ils organisent leur offre et fassent émerger des politiques d'accueil et d'attractivité. Les pouvoirs publics ont un véritable rôle à jouer en réfléchissant et en développant des dispositifs qui permettent de mieux accompagner ces migrations ville-campagne.

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  • En France, 685 000 personnes n'ont pas de logement personnel : les sans domicile fixe, les personnes contraintes de vivre chez des tiers (411 000), celles qui vivent à l'année dans des mobile-homes ou dans des constructions provisoires (85 000)... Et plus de deux millions de personnes résident dans des pièces dépourvues de tout confort. Au total, selon la Fondation Abbé-Pierre, 3,6 millions de personnes sont mal logées en France.

     

    La crise économique ne fait qu'aggraver la situation. De plus en plus de locataires accumulent les loyers impayés, obligeant les organismes HLM à effacer toujours plus de dettes : 100 millions d'euros en 2011 contre moitié moins deux ans plus tôt. « Ces sommes pèsent lourd sur nos budgets », fait observer l'Union sociale pour l'habitat qui regroupe les bailleurs sociaux.

    « Le compte n'y est pas »

    Aucune région n'est épargnée. À Paris, où le marché de l'immobilier est très tendu, « c'est le paroxysme. Le mal logement y prend toutes les formes », rappelle Christophe Robert, de la Fondation Abbé-Pierre. Cette dernière a découvert, il y a peu, un homme qui a loué durant des années un « studio » de 1,56 m2 !

    Mais « la crise du logement se diffuse sur l'ensemble du territoire », observe Christophe Robert. Dans les anciens bassins industriels du Nord et de l'Est, il est plus facile de trouver un logement qui est « souvent de moindre qualité. Ceux qui, historiquement, ont été construits pour accueillir une main-d'oeuvre peu qualifiée, se «spécialisent» aujourd'hui dans l'accueil de populations précaires », note la fondation dans son rapport annuel.

    En zone rurale, le faible coût de biens immobiliers permet encore à des familles modestes de devenir propriétaires... de maisons souvent vétustes. Conséquence, pour chauffer ou rénover le bien acquis, « on peut aboutir à des situations d'endettement ou des conditions de vie dégradées ».

    Que faire ? Produire suffisamment de logements accessibles, insiste la fondation. Le gouvernement s'est fixé pour objectif d'en construire 500 000 par an dont 150 000 logements sociaux. « Le compte n'y est pas », assure la fondation Abbé-Pierre.

    Conscient du problème, François Hollande a anoncé, hier soir, un nouveau « pacte » pour relancer le logemen. En 2012, 340 000 logements auront été mis en chantier et en 2013, la Fédération du bâtiment estime qu'il y en aura 315 000.

    « C'est pourtant tout bénéfice, insiste Christophe Robert. En construisant du neuf, on crée des emplois, on préserve nos ressources naturelles et on économise des frais de santé liés aux gens mallogés. »

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  • Et si l'avenir des Français passait par plus de travail et davantage d'argent ? Il est bon de croire que notre société était vouée à modifier notre rapport avec les activités économiques et aussi en lien avec notre mode de vie. Je voudrais penser que les modes de vie et le rapport à l'argent sont des facteurs clé de notre évolution.
     
    Et si toute la société française se mettait à travailler au noir ? Pure illusion ou simple intérêt ? "Travailler plus pour gagner plus" est un slogausn que l'on voudrait toujours d'actualité. Heureusement que les individus estiment le travail comme simple motivation et également source de conditions de vie espérée.
     
    Heureusement que les territoires ruraux et les habitants souhaitent provoquer une refonte esentielle de notre mode de vie et aussi un nettoyage en profondeur du mrché du travail.
     
    Alors "l'union fait la force" ...
     
     
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    Entretien

    Hubert Prolongeau, 51 ans, journaliste et écrivain.

    D'où vient l'expression, « travail au noir » ?

    Du Moyen Âge, semble-t-il, lorsque les serfs allaient travailler en cachette du seigneur, discrètement, à la tombée de la nuit, donc au noir.

    Qu'est ce qui vous a donné l'idée de cette enquête ?

    La prise de conscience que nous étions tous concernés plus ou moins. Qui n'a pas payé de petits travaux de la main à la main ? Employé une baby-sitter de même ? Il y a le petit coup de main récompensé et le travail au noir structuré. J'ai voulu rencontrer ces travailleurs cachés, silencieux.

    Vous avez payé de votre personne ?

    Je me suis, en effet, fait embaucher dans le bâtiment, sur un chantier de construction, alors que je ne suis pas spécialement taillé pour cela. J'avais remarqué des groupes d'hommes stationnant chaque matin devant de grands magasins de bricolage. Une sorte de nouveau marché aux esclaves. Ces hommes se proposent à la tâche. Les camionnettes des entreprises passent tôt, dès 7 h 30, et embauchent au gré des besoins.

    Beaucoup d'immigrés sans doute ?

    Oui, mais le travailleur au noir n'est pas forcément un sans-papiers. On y retrouve notre célèbre plombier polonais. D'un côté les Blancs, de l'autre les Africains. J'ai vécu cette vie de tâcheron, mais dès l'instant où j'ai demandé à être déclaré, j'ai été viré illico.

    Existe-t-il un hit-parade des secteurs qui font du « black » ?

    L'Urssaf en dresse un. Avec le bâtiment, l'hôtellerie-restauration, le petit commerce alimentaire, le gardiennage... Très peu de secteurs sont indemnes. Il y a des intellectuels précaires, des intermittents du spectacle payés au noir, des nègres dans l'édition payés au noir. Des nounous, des employées de maisons, comme ces jeunes Philippines exploitées dans les beaux quartiers de Paris.

    Ce travail au noir se développe-t-il avec la crise ?

    Je ne suis pas économiste. Mais on serait passé de 5 % de la richesse nationale produite au noir, à 10 %. J'ai rencontré des retraités qui, du fait de leurs maigres retraites, s'adonnent à de petits travaux payés de la main à la main. Certains chômeurs de longue durée n'ont pas d'autre choix pour survivre. Mais vous avez aussi des avocats, des chirurgiens qui demandent une rallonge discrète aux familles...

    Comment se justifient les employeurs rencontrés ?

    Beaucoup mettent en avant la simplicité. J'ai un vieil ami restaurateur qui m'a expliqué qu'en fin de saison, s'il a encore besoin de quelques bras, c'est trop compliqué de passer par un contrat d'embauche. Personne ne vous dit : j'emploie au noir parce que je peux virer les gens comme je l'entends. Certains petits employeurs pris à la gorge n'ont parfois pas d'autre choix. Et puis existe une certaine mentalité poujadiste : l'État me pique des impôts, je me rattrape.

    Certaines grandes entreprises y font appel ?

    Rarement de façon directe, mais tout un système de sous-traitance le permet. Je raconte l'histoire de Flamanville et de ces grands chantiers dont la main-d'oeuvre passe d'un pays à l'autre. Là, on avait fait appel à une société chypriote qui employait des Polonais. Les contrats sont tellement tirés qu'une partie du travail ne peut se faire qu'au noir. Le donneur d'ordre, à l'abri, s'en lave les mains. Sauf s'il y a des accidents mortels sur le chantier.

    Les inspecteurs du travail ont-ils les moyens d'intervenir ?

    Ceux que j'ai rencontrés se disent de plus en plus démunis, de moins en moins nombreux.

    Une part de cette activité au noir n'offre-t-elle pas une flexibilité nécessaire au marché du travail ?

    C'est la grande question. Les frontières sont floues entre ce qui relève d'une forme d'entraide temporaire, d'une économie de survie par temps de crise et ce qui est structurellement organisé. On ne peut pas mettre dans le même sac le taxi clandestin, la femme de ménage sans contrat, l'étudiante qui se prostitue et l'entreprise de pizzas qui n'emploie que des livreurs au black.

    Avec la fraude fiscale, cela gangrène certains pays ?

    On pourrait citer la Grèce, l'Italie... et de multiples pays hors Europe. Le travail au noir fragilise le droit du travail, prive l'État, c'est-à-dire nous tous, de certaines ressources. Il ne faut pas se laisser abuser par le côté parfois pittoresque de cette économie parallèle.

     

    Recueilli parBernard LE SOLLEU.
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  • Le conseil général va mettre met en place une expérimentation de “ Transport à la demande ” en Loudunais. Un questionnaire va être distribué.

    Le journal du Pays loudunais, de la communauté de communes va être prochainement distribué dans l'ensemble des 14.000 foyers des cantons du Loudunais. A l'intérieur se trouve un questionnaire concernant l'étude de la mise en place d'un service de « Transport à la demande » (TAD) proposé par le conseil général en partenariat avec les communautés de communes. « La mobilité reste un enjeu majeur notamment dans les zones les plus isolées du milieu rural. Nous proposons un service essentiel pour les personnes âgées ou handicapées mais qui s'adresse à tous et qui peut intervenir en complémentarité des transports réguliers existants », explique Jean-Luc Leberre, directeur des transports au conseil général.

    Le TAD c'est quoi ? C'est avant tout un arrêt pré-défini pour un jour pré-défini. Un véhicule de 9 places ou 6 dans la configuration d'accueil des personnes à mobilité réduite vient chercher les personnes devant chez elles pour les transporter en un endroit de leur choix : médecin, centre administratif, club, marché, point de départ d'une ligne régulière…
    Le TAD, ça marche comment ? Il suffit, la veille, d'appeler, de donner nom et coordonnées ainsi que le lieu de destination. Le jour même, la personne est recontactée pour confirmer les horaires de départ et de retour et on l'invite à se trouver 5 minutes avant le départ, devant son domicile.
    Le TAD, ça coûte combien ? « Pour l'instant les tarifs ne sont pas homogènes, nous menons trois autres expérimentations à La Trimouille, Charroux et Vals de Gartempe et Creuse, mais ils sont identiques à ceux de « Lignes en Vienne ». En Loudunais, une course sera de l'ordre de 4 €, mais il existe différents tarifs sociaux pour étudiants, scolaires, personnes au RSA… de l'ordre de 3,20 € », précise Jean-Luc Leberre.

    Ramassage à domicile

    Il est donc important que les questionnaires soient bien remplis afin d'optimiser les distances et de cerner les besoins afin de créer un service pertinent répondant aux attentes. Ils devront tous être déposés dans les mairies pour fin avril. Les résultats seront analysés pendant un mois et un appel d'offre sera lancé pour trouver le prestataire. La mise en place du dispositif devrait donc intervenir en 2014.

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  • La campagne hivernale des Restos du coeur s’est achevée ce vendredi. En Aveyron et dans la région, la hausse des repas servis va de 11% à 15 %.
     

    C’est terminé. Sans toutefois que l’on puisse poser un point final. Mettre la clé sous la porte. La 28e campagne hivernale des Restos du cœur s’est achevée vendredi, mais sur un triste constat : les rangs des bénéficiaires ne cessent d’augmenter partout sur le territoire. Et l’on a pris des inscriptions supplémentaires jusqu’aux derniers jours. "En novembre, 4 500 personnes venaient chez nous. Elles sont à présent plus de 5 000", note-t-on dans l’Aude. Et bien que les chiffres ne soient pas encore consolidés, en Languedoc-Roussillon comme en Aveyron, on estime que le nombre de repas servis a fait une poussée de 11 à 15 % en moyenne. "On a dépassé le million pour la première fois dans le Gard", se désole Guy Bergenti, qui coordonne les quinze centres de ce département.

    "Ça me fend le cœur d’y voir des gens qui ont travaillé toute leur vie"

    À ses débuts de bénévole il y a quelques années, il n’imaginait certainement pas que l’association lancée en 1985 par Coluche s’installerait dans le temps. Ni que la population des nécessiteux serait si cosmopolite. C’est aussi ce qui a frappé Éliane Chaze, responsable des Restos du cœur de Lozère : "Il y a 18 ans, nous accueillions beaucoup de sans domicile fixe. Aujourd’hui, en plus des familles monoparentales, nous voyons des retraités, des jeunes gens de 20-25 ans démunis et qui n’ont aucune aide, des travailleurs pauvres." Des victimes d’accidents de la vie : séparation, perte d’emploi. "Ces personnes étaient insérées et ont perdu pied. C’est le cas d’un artisan que nous avons reçu cette année. Il nous a dit qu’il n’aurait jamais pensé faire appel à nous", constate Françoise Vezinhet, présidente des Restos héraultais. "Ça fend le cœur de voir des gens qui ont travaillé toute leur vie, avec des retraites minables. Ils sont très dignes, pudiques", observe Régine Tixador, des Restos du cœur dans les Pyrénées-Orientales.

    "On revoit 7% des bénéficiaires"

    La misère s’enracine. "On revoit certaines personnes saison après saison, soit 7 % des bénéficiaires." Des âmes recluses, parfois loin des centres urbains. Comme c’est le cas en Lozère ou en Aveyron où des tournées sont organisées, qu’il vente ou neige, pour amener le repas aux plus reculés. "On voit émerger en campagne des difficultés plus pressantes, impensables auparavant", admet Michel Guiraud, responsable des douze centres aveyronnais.

    Aux Restos, il y a aussi l’espoir. De jolis moments. "Comme ces sorties de fin de saison", sourit Eliane Chaze. Un bol d’air. Chaque année, les bénéficiaires et bénévoles lozériens s’accordent une escapade. Cette fois, ce sera à la mer, à Palavas, dans l’Hérault. Et il y a aussi ces histoires. Moins cruelles. De ceux qui s’en sortent. "Ça existe, fort heureusement", insiste Guy Bergenti. Il pense alors à cette famille de cinq personnes que les Restos de Nîmes ont épaulée. "Les trois enfants marchent très bien à l’université et les parents, anciens enseignants, ont retrouvé un métier."

    Peu de fruits, trop de pâtes

    L’Observatoire régional de santé vient de publier les résultats de la seconde étude Abena sur l’état nutritionnel des bénéficiaires de l’aide alimentaire, menée en 2011-2012 sur 2019 bénéficiaires. Selon cette étude, l’état de santé des usagers de l’aide alimentaire demeure préoccupant avec des pathologies liées à la nutrition (obésité, diabète, hypertension, manque de vitamine...) très élevées. Par exemple, 35 % des femmes recourant à l’aide alimentaire étaient obèses en 2011-2012, soit le double de ce qui est observé en population générale. L’étude souligne des consommations faibles de fruits, légumes et produits laitiers. Plus de la moitié des bénéficiaires ont recours exclusivement à des produits non périssables (pâtes, riz, farine, etc.) ou conserves.

     Alors soutenons les Restos du Coeur ...

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